Sénégal, découverte de l’île de Gorée

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La ‘chaloupe’, une grosse embarcation ouverte à tous les vents, nous emmène vers Gorée, ce minuscule caillou d’à peine 28 hectares perdu dans les eaux de l’océan Atlantique. 15 minutes de traversée pour basculer dans un ailleurs, empreint de drame et de poésie…

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Amarrée à quelques encablures des côtes Sénégalaises, l’île de Gorée est un minuscule coin de terre chargé d’histoire. Au détour des façades pastel, de ruelles préservées, sans voitures, sans bruits, traînent les effluves de poissons grillés, de souvenirs de la traite négrière, d’affrontement entre Français et Hollandais se disputant des empires… Voilà une île oubliée, trop souvent à peine effleurée par les touristes, alors que rien ne vaut d’y passer une nuit pour goûter à l’atmosphère hors du temps de ce lieu magique !

Le débarquement se fait sur une jolie place. Le regard est immédiatement attiré par les couleurs des façades, le style des bâtisses… N’imaginez pas un village africain avec des huttes rondes aux toitures de paille ! Ici, les maisons souvent de grande taille trahissent des influences européennes, et les couleurs chaudes des enduits utilisés sont propres à l’architecture coloniale de vigueur sous les Tropiques.

Le charme des façades anciennes

Le charme des façades anciennes

Le bâti est si homogène que l’on serait tenté de croire au décor d’un film. Ici, rien n’a changé depuis le 18ième ou le 19ième siècle. L’impression est accentuée par l’absence totale de véhicules à moteur. Ni voitures, ni motos… L’île ne fait que quelques centaines de mètres de longueur, qui serait assez fou pour amener ici une voiture ? Enfin, la fidélité des Sénégalais aux tenues traditionnelles rend le spectacle de la rue captivant. La richesse des boubous (vêtements amples) colorés, les femmes enturbannées de foulards portés effrontément, les groupes d’hommes minces flottant dans leurs amples tuniques de bazin, autant de visions qui nous plongent dans un monde ailleurs révolu !  

Le sourire et l’élégance légendaire des Sénégalaises

Le sourire et l’élégance légendaire des Sénégalaises

Nos pas nous mènent par d’étroites ruelles parfumées par les bougainvillées jusqu’à la ‘maison des esclaves’, une imposante bâtisse nimbée de parfums de souffre. C’est de cette imposante demeure rougeâtre que des milliers d’esclaves seraient partis vers les Amériques au 18Ième siècle. Le guide attaché à ce qui est désormais un musée, très en verve, vous montre les sinistres geôles, et le fameux ‘tunnel sans retour’ menant de la cour vers l’embarcadère. Beaucoup firent ici leurs derniers pas sur la terre d’Afrique qui les avait vus naître. S’ils survivaient à la traversée, entassés tête-bêche sur de frêles esquifs, quasi sans eau ni nourriture, c’était l’Amérique. Pas celle des migrants pleins d’espoir et ivres de liberté, mais l’Amérique des marchés d’esclaves du sud, avant le dur labeur dans les champs de coton. Les voilà partis pour des siècles de mépris et d’injustice, lesquels sont encore trop souvent présents de nos jours pour leurs descendants ! Pourtant, tout là-bas, fidèles aux rythmes de l’Afrique, leurs complaintes devaient donner au monde le Blues et le Jazz, un mouvement musical mondialement reconnu. Quelle revanche !

La Maison des Esclaves dans les temps anciens

La Maison des Esclaves dans les temps anciens

Voici quelques années, la polémique et la vérité historique devait ramener la place de Gorée dans la traite négrière à des proportions plus justes. On estime maintenant que 500 esclaves quittaient l’île chaque année entre 1726 et 1755, bien moins que les milliers évoqués par certains guides soucieux de faire frémir les visiteurs. Il est désormais établi que lorsque la maison des esclaves fût érigée en 1783 par Anna Collas Pépin, une ‘Signare’, le nom donné aux métisses nées des amours de Français et de Sénégalaises, ce funeste commerce s’éteignait doucement. La maison des esclaves, in fine, n’aurait jamais participé à cette horreur. Il fallut l’intervention d’historiens sénégalais, un article du journal Le Monde et un colloque à la Sorbonne, pour remettre de l’ordre et rétablir la vérité historique : ce que l’on nommait les ‘esclaveries’ se trouvaient en d’autres lieux de l’île, et Gorée compta moins que les comptoirs du Ghana pour engraisser les sinistres esclavagistes. Ceci n’enlève rien à l’attrait du lieu, à son aura de drame et de mystère, et l’émotion est intense en visitant ce lieu de mémoire.

…et aujourd’hui… Elle n’a pas changé, Gorée a su préserver les témoignages de son riche passé.

…et aujourd’hui… Elle n’a pas changé, Gorée a su préserver les témoignages de son riche passé.

Gorée n’est pas un musée à ciel ouvert ! L’île est certes classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO, mais elle est bien vivante ! Un millier d’habitants y résident, fiers de leur histoire, sous le charme de son envoûtante beauté ! Les gens y sont majoritairement musulmans, mais les Sénégalais chrétiens y vivent en bonne harmonie. L’imam assiste à la messe de Noël, le curé prie aux cérémonies de l’Aïd. Il y a des choses à apprendre à Gorée… Le maire de Gorée est lui-même chrétien. Augustin Senghor est d’ailleurs le premier maire écologiste du Sénégal, administrant dans la concorde ce coin de terre sans voitures !

L’église Saint-Charles-Borromée, construite en 1830

L’église Saint-Charles-Borromée, construite en 1830

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Pour découvrir le riche patrimoine l’île, son ancien palais du Gouverneur, la belle église Saint-Charles-Borromée ou la vaste maison de la Compagnie des Indes érigée au 18ième siècle, il faut séjourner sur l’île. Sensations y a déniché une très jolie adresse qui tient davantage de la maison d’hôtes de charme que de l’hôtellerie classique internationale !  Quelques chambres distribuées autour d’une cour intérieure, un accueil affable, le charme inimitable d’une ancienne bâtisse… Vous aurez alors le privilège de flâner dans Gorée, de parler avec les habitants toujours accueillants, alors que les touristes seront repartis par la dernière chaloupe. Vous aurez les plus belles lumières, réchauffant encore davantage les teintes ocres, rouges ou jaune qui font l’attrait de l’île. Quelle récompense !

Le charme des ruelles de Gorée

Le charme des ruelles de Gorée

Derrière cette façade se cache une adresse de charme, parfaite pour une nuit ou deux hors du temps

Derrière cette façade se cache une adresse de charme, parfaite pour une nuit ou deux hors du temps

Bon à savoir

Gorée est une merveilleuse étape. Les chaloupes arrivent dès le milieu de matinée et repartent dans l’après-midi. De nombreux touristes sont présents en haute saison, envahissant les restaurants et lieux de mémoire. Les vendeurs seront aussi bien là ! Bref, pour profiter de l’atmosphère de l’île (et des plus belles lumières), mieux vaut y passer une nuit ou deux ! Vous aurez Gorée pour vous seul ou presque avant l’arrivée et après le départ des chaloupes.

Sensations travaille essentiellement sur mesure et organisera le voyage qui vous convient. Prenez contact avec votre agent de voyages pour organiser un appel téléphonique ou un zoom avec Simon, notre spécialiste du Sénégal !

Exemple de programmes passant par Gorée :

Eco-tourisme Solidaire au Sénégal  : https://www.travel-sensations.com/fr/programme.php?id_voyage=256

Charme et Nature : https://www.travel-sensations.com/fr/programme.php?id_voyage=575

 

Quand y aller ? : de novembre à mi-août. Du 15 août à fin octobre, le climat peut être humide, avec de nombreux insectes.

Formalités : Passeport valable 6 mois après la date de retour. Aucun vaccin. Traitement anti-malaria conseillé selon la saison choisie pour votre voyage

Divers : Décalage horaire : 1h en été, 2 en hiver. Le Sénégal est francophone et très accueillant !

Un millier d’habitants vivent à Gorée (crédit photo Unsplash)

Un millier d’habitants vivent à Gorée (crédit photo Unsplash)

Le monument commémorant la fin de l’esclavage, offert par la Guadeloupe

Le monument commémorant la fin de l’esclavage, offert par la Guadeloupe

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