Mustang, le royaume perdu de l’Himalaya
Niché entre le Tibet et le Népal, l’ancien royaume de Lo-Manthang est le graal absolu pour les grands voyageurs amoureux de l’Himalaya ! Intégré au Népal, le Mustang, longtemps interdit, a perdu son roi, mais pas son âme ! Notre collègue Laurent, passionné par les hautes terres himalayennes, a créé un fabuleux voyage à la découverte des trésors culturels du Mustang ! Découverte…
Le mystérieux royaume du Mustang s’étend sur à peine 2000 km2. Composé de 3 bourgades et de 30 villages, sa population ne dépasse pas 9000 âmes. Ce petit royaume a été fondé à la pointe de l’épée en 1350, et ses quelques milliers d’habitant sont su préserver leur indépendance face au Tibet et au royaume du Népal jusqu’en 1951. C’est à cette date que le Népal devait intégrer le royaume de Lo-Manthang. Celui-ci devait rester interdit aux étrangers jusqu’en 1991 ! Seuls de rares voyageurs ont pu y pénétrer. Parmi eux, Michel Peissel a laissé un remarquable ouvrage,’ Mustang : royaume tibétain interdit’ qui a fait rêver des générations d’aventuriers ! Mais l’éloignement du Mustang, sa proximité avec le Tibet occupé par la Chine, le coût prohibitif du permis d’accès à jusqu’il y a 3 ou 4 ans fortement limité l’accès du pays.
Perché sur le versant nord de l’Himalaya, le Mustang est aride. Les hauts sommets himalayens ne laissent passer la mousson qu’avec parcimonie. Pourtant, Mustang, en tibétain ‘Smon-thang’, signifie ‘plaine fertile’. Dans un paysage quasi lunaire, le royaume est une belle vallée arrosée par de rares pluies et par la fonte des neiges. C’est sur ces terres oubliées, du ventre du glacier Nhubine Himal, que nait la Kali Gandaki, rivière sacrée qui se fraie un passage vers le sud à travers d’impressionnantes gorges !
Notre collègue Laurent vient de créer un tout nouveau programme de découverte culturelle du Mustang et nous en livre les principaux atouts ! Interview
Laurent, pourquoi avoir créé ce circuit ? ‘Le Mustang fait partie de ces régions mythiques, d’abord inaccessibles, c’est un des anciens royaumes de l’Himalaya situé sur la route des caravanes de sel. Le pays fait partie des zones iconiques pour tous les amoureux de l’Himalaya, et nous devions répondre à leurs attentes avec un vrai circuit culturel !’
Quels sont les temps forts de ce voyage ? ‘C’est clairement toute la partie du Haut Mustang. On y accède soit par 5 ou 6h de route escarpée depuis Pokhara, soit en avion jusqu’à Jomoson, l’actuelle capitale administrative du Mustang. On est immédiatement plongé dans un environnement culturel tibétain extrêmement préservé, loin des influences chinoises ou indiennes, un bouddhisme tantrique aussi pur qu’aux origines ! La visite de l’ancien palais à Lo-Manthang, l’ancienne capitale royale fortifiée, est tout simplement exceptionnelle en émotion (le dernier roi est décédé il y a quelques années et le Mustang est devenu un simple district du Népal). De même que les grottes qui ont servi de refuge à la population à diverses reprises. Perchées à 50 m à flanc de falaise, c’est le site archéologique le plus important de tout l’Himalaya !’
Himalaya rime plus avec trek qu’avec culture dans l’esprit de la plupart des voyageurs, pourquoi ne pas avoir opté pour un trek ? ‘Justement parce que le Mustang est une destination culturelle, et que les sites sont desservis par une route carrossable, ce qui permet de consacrer un maximum de temps aux visites. Il est bien sûr possible d’y organiser un trek, ou de courtes balades au cours d’un itinéraire en voiture. Attention toutefois, pour marcher il faut être en bonne forme, l’altitude variant entre 2700 et 4000 m !’.
Quel est le niveau de logement ? Les voyageurs Sensations s’attendent souvent aux meilleures adresses ! ‘C’est très varié ! A Katmandu avec le légendaire Dwarika, à Pokhara et même à Jomoson (la capitale administrative du Mustang), le niveau est très élevé ! Dans le Haut Mustang, j’ai sélectionné des auberges, équivalent plutôt à des maisons d’hôtes ou à des gîtes, très simples. Par contre, à Thazang, dans la vallée de la Kali Gandaki, j’ai trouvé un petit lodge avec une vue topissime sur le massif du Dhaulagiri, qui est au final entre le simple des auberges et le top luxe de Katmandu…’
D’où te vient cette passion pour l’Himalaya ? ‘Depuis tout petit j’ai voyagé en montagne. Ces paysages m’ont toujours fasciné. Mon troisième voyage en avion, il y a plus de 20 ans, m’emmenait à la découverte du Népal. Puis j’ai découvert le Ladakh, le Bhoutan, le Sikkim…’
Et quels sont tes principaux coups de cœur dans l’Himalaya ? ‘C’est très compliqué comme question ! Le Bhoutan est un cas à part, un havre de paix quand on arrive des rues encombrées et bruyantes de l’Inde. La paix ressentie à Paro a été pour moi un choc ! J’ai aimé le Ladakh pour la beauté de ses paysages et des gompas, les lamaseries. Le Sikkim a une forte authenticité, l’architecture du Népal et ses parcs nationaux… Tout est extraordinaire ! Mon crève-cœur, c’est le Tibet où l’on sait que la population est bafouée. J’y ai conçu un nouveau voyage dans des coins perdus du Tibet pour retrouver l’authenticité qu’y s’est fanée à Lhassa.’
En savoir plus
Itinéraire sur : https://www.travel-sensations.com/fr/programme.php?id_voyage=745
Quand y aller : de juin à septembre, la saison est courte. Le froid, les vents violents gênent les voyageurs aux autres périodes de l’année.