Namibie, au pays des éléphants du désert
Les spectaculaires dunes rouges du désert du Namib, le mythique parc d’Etosha, la légendaire ‘côte des squelettes’ où le désert flirte avec l’océan, autant de lieux magiques qui méritent à eux seuls le voyage en Namibie ! Mais ce paradis de nature recèle bien d’autres trésors…
Le pays est vaste, immense avec ses 842.000 km2, soit 27 X la Belgique. Peuplé d’à peine 2.200.000 d’habitants, vivant pour la plupart dans la capitale ou dans les régions humides et fertiles de la bande de Caprivi au nord-est, le désert du Namib y règne partout ! Alternance de savanes, de dunes et de plateaux rocheux, il est le domaine de la nature ou des ranches d’élevage hérités de l’ère coloniale. On n’y trouve guère de hautes montagnes, mais, tout au sud, le spectaculaire Fish River Canyon est le plus grand canyon du continent africain, et le 3ième au monde ! Son climat aride rend l’herbe rare, d’autant que les longues périodes de sécheresse se multiplient, et l’on visite la Namibie davantage pour ses spectaculaires paysages que pour l’abondance de sa faune ! Pourtant, le pays préserve jalousement quelques joyaux de la faune africaine. On y voit les plus grandes populations de guépards et de rhinocéros noirs de toute l’Afrique ! Et les gracieuses gazelles oryx sont visibles quasiment partout. Le parc d’Etosha, l’un des plus anciens du continent, et la bande de Caprivi abritent éléphants, girafes, zèbres, impalas, lions et léopards. Mais ne vous attendez pas à voir de grandes concentrations d’herbivores comme on en voit par exemple au Kenya ou en Tanzanie !
Pourtant, le désert, aussi beau et impitoyable soit-il, recèle quelques surprises ! Dans une zone de 115.000 km2, au nord-ouest, survivent 150 éléphants du désert. Cette région est traversée par les rivières Ugab, Huab, Hoarusib, Hoanib et Uniab qui ne coulent qu’exceptionnellement. Mais leurs vallées gardent suffisamment d’humidité pour que les acacias et un peu de végétation s’accrochent à la vie, de quoi fournir les 200 à 300 kilos de fourrage dont un mâle adulte à besoin pour vivre. Pour l’eau, quelques mares temporaires feront l’affaire, quitte à parcourir de longues distances pour les atteindre. Et au besoin les pachydermes creusent le lit des rivières à sec jusqu’à la nappe phréatique !
Ces animaux d’une intelligence exceptionnelle ont su s’adapter à un milieu hostile. Légèrement plus frêles que leurs congénères africains, ils ont bien failli disparaître. On en comptait 2500 à 3000 au 18ième siècle. Mais les sécheresses, la chasse, la guerre civile des années 80 ont réduit leurs effectifs à 360 individus en 1983… La lente disparition de ces tendres géants se poursuit, et le tourisme représente pour eux un espoir de survie ! La présence de visiteurs gêne les braconniers, et apporte l’argent indispensable à leur protection.
Ma rencontre avec ces élégants maîtres du désert devait avoir lieu après avoir parcouru une longue piste divaguant dans un paysage de bout du monde. Après l’installation au Okahirongo Elephant Lodge, un bijou d’adresse de charme perdu au milieu de nulle part, une oasis de charme totalement isolée dans un paysage d’une sauvage beauté… Le lieu est confortable, avec ses 7 bungalows alliant design, matériaux naturels et même une charmante piscine. On est bien entendu à des années lumières du tourisme de masse !
Nous devions partir en 4X4 à la carrosserie complètement ouverte, pour nous faufiler dans le lit d’une rivière à sec. Les guides de l’ethnie Himbas qui travaillent au lodge connaissent parfaitement la zone et nous débusquons rapidement quelques éléphants en vadrouille dans la lumière du petit matin. Instant suspendu, magique… Ils restent tranquilles, sûrs que nous ne leur voulons aucun mal. Ils sont les maîtres du désert, et nous sommes là en invités…
Un peu plus tard, nous devions faire halte auprès d’un petit groupe de nomades Himbas. Quelle étonnante ethnie ! Seuls nomades bantous d’Afrique, ils ont beaucoup souffert des sécheresses qui ont décimés leurs troupeaux de vaches tant aimées ! Les femmes Himbas sont parées d’ocre rouge soulignant leurs formes sculpturales. Leurs bijoux, la façon de se coiffer indiquant leur statut de femme mariée ou célibataire, la petite jupe de cuir leur donne une dignité toute particulière et magnifient leur beauté ! On sent pourtant que le mode de vie du dernier peuple traditionnel de ce désert sans limite est près de s’éteindre, mais leur hospitalité et leur fierté sont intactes ! Ici, nulle mendicité, comme on en voit hélas dans les villages himbas très touristiques proches de la bourgade d’Epuwo. La rencontre est vraie, authentique, et l’envie me vient de revenir ici un jour partager leur vie d’hommes libres dans le beau désert du monde !
Si la région d’Okahirongo est trop lointaine pour certains voyageurs, mieux vaut descendre jusqu’à Twyfelfontein, la partie la plus au sud du territoire des éléphants du désert. La région ne manque pas de charme, avec ses paysages rocheux, un impressionnant site de gravures rupestres et les vestiges d’une forêt pétrifiée. C’est dans ce biotope exceptionnel que Sensations a déniché quelques lodges magnifiquement situés. Certains comme le Mowani sont très luxueux avec de vastes bungalows à toiture de chaume disséminés dans les rochers, mais un petit camp au parfum d’aventure complète la gamme pour ceux qui apprécie davantage la simplicité et l’authenticité d’une nuit sous tente au cœur du désert du Namib, le dernier royaume des éléphants du désert !
Bon à savoir:
Meilleure période pour la Namibie d’avril à novembre
Sensations propose un programme axé sur les éléphants du désert : https://www.travel-sensations.com/fr/programme.php?id_voyage=695 et https://www.travel-sensations.com/fr/programme.php?id_voyage=645